Table ronde
Repenser notre paysage culturel en fonction des priorités de notre époque est un impératif et une responsabilité collective.
Il faut un «New Deal de la culture et des médias», nombre d’acteurs et professionnels l'appellent de leurs vœux, en ordre dispersé, depuis des années. La crise sanitaire n’a fait qu’intensifier ce constat. La question est aujourd’hui celle de ses objectifs et de sa méthode qui découleront de nos priorités collectives et de notre capacité à imaginer le futur plutôt qu’à administrer le passé.
L’Appel des structures culturelles et médias indépendants, parmi d’autres initiatives émanant de la société civile, a vocation à interpeller la représentation politique sur l’indispensable réécriture des perspectives publiques de la culture, en France et au niveau européen. Dans une logique de coopération entre acteurs et sur la base de propositions transsectorielles. Seule façon de s’engager dans une dynamique adaptée à son époque.
Il nous faut fixer de nouveau caps, prioriser la lutte contre les inégalités sociales, générationnelles, territoriales, oeuvrer pour la diversité, défendre la capacité créative, l’impératif écologique, l’émergence et le rôle de la jeunesse, garantir l’accès à des outils pour une transmission, une éducation et une information, libres et plurielles.
Comme le souligne le chercheur Emmanuel NÉGRIER, «le moment présent offre l’opportunité d’une remise à plat de l’interdépendance, de l’esprit coopératif, des responsabilités sociales et territoriales, contre leur asservissement aux logiques de l’événementiel lucratif.»
Alors comment s’y prend-t-on ?